scrutin présidentiel Cameroun : 5 Shocking Truths About the 2025 Election
Le scrutin présidentiel Cameroun de 2025 entre dans une phase décisive, marquée par des tensions croissantes, des candidatures incertaines et des accusations de manipulation. Depuis la convocation officielle du corps électoral par le président Paul Biya le 11 juillet, les partis politiques s’activent pour remplir les conditions strictes imposées par l’administration électorale.
Ce scrutin présidentiel Cameroun se déroule dans un contexte de défiance croissante vis-à-vis des institutions, alors que le président sortant, au pouvoir depuis 1982, brigue un huitième mandat à l’âge de 92 ans. L’opposition dénonce un processus biaisé, tandis que la société civile craint une escalade de la violence.
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Le contexte politique du scrutin
Une transition fragile dans un régime de longue durée
Le scrutin présidentiel Cameroun de 2025 se déroule sous l’ombre d’un régime en place depuis plus de quatre décennies. Paul Biya, 92 ans, est l’un des chefs d’État les plus âgés au monde. Son annonce de candidature a été accueillie par des manifestations dans plusieurs villes, notamment à Buea et Bamenda, dans les régions anglophones en crise.
Selon un rapport de l’International Crisis Group (*source ici*), plus de 60 % des Camerounais interrogés en 2025 jugent le processus électoral “peu transparent”, en raison de l’absence d’une commission électorale indépendante.
Sur notre hub Élections Afrique, nous explorons comment les scrutins dans les régimes de longue durée testent la résilience des institutions démocratiques.
Les conditions de candidature : un obstacle majeur
Le scrutin présidentiel Cameroun exige des candidats un parcours du combattant administratif. Pour se présenter, un candidat doit :
- Être âgé de 35 ans au minimum.
- Recueillir 500 signatures de notables (chefs traditionnels, élus locaux).
- Payer des frais de dépôt de 15 millions de FCFA (environ 25 000 USD).
- Être domicilié au Cameroun depuis au moins 10 ans.
Ces conditions sont souvent perçues comme un filtre destiné à éliminer les candidats indépendants. “C’est une course d’obstacles, pas une élection libre”, a déclaré Maurice Kamto, leader du MRC, lors d’un meeting à Yaoundé.
5 Shocking Truths About the 2025 Election
Vérité #1 : Un calendrier étriqué pour éliminer les opposants
Le scrutin présidentiel Cameroun impose un calendrier extrêmement serré entre l’annonce du scrutin et le dépôt des dossiers. En 2025, les candidats n’ont que 15 jours pour collecter 500 signatures — une gageure dans un pays aux infrastructures routières limitées.
Cette accélération du processus a été critiquée par l’Union africaine, qui a appelé à “un report raisonnable pour garantir l’équité”. Cependant, le gouvernement camerounais affirme que le calendrier est “légal et irréversible”.
“Ils veulent que nous courions un marathon en 100 mètres”, a déclaré un candidat indépendant. “C’est une exclusion déguisée.”
Vérité #2 : La répression des voix dissidentes
Dans les mois précédant le scrutin présidentiel Cameroun, plusieurs figures de l’opposition ont été arrêtées ou empêchées de tenir des rassemblements. En juin 2025, le parti MRC a signalé que 17 de ses militants ont été détenus lors d’un meeting à Douala.
Amnesty International a dénoncé “une campagne systématique de répression” contre les opposants. “Le droit de manifester est bafoué”, affirme un rapport de l’ONG publié en juillet 2025.
Le gouvernement nie toute répression, affirmant que “seules les activités illégales sont sanctionnées”.
Vérité #3 : La marginalisation des régions anglophones
Le scrutin présidentiel Cameroun se déroule alors que les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, à majorité anglophone, sont en proie à une crise séparatiste depuis 2016. Des zones entières sont sous contrôle des groupes armés, rendant le vote quasi impossible.
En 2018, moins de 5 % des électeurs de ces régions ont participé au scrutin. En 2025, la situation s’est encore dégradée. “Comment peut-on parler d’élection nationale quand une partie du territoire est en guerre ?”, s’interroge un analyste politique.
Le gouvernement prévoit des “points de vote sécurisés”, mais l’opposition les qualifie de “théâtre de l’absurde”.
Vérité #4 : Une armée aux ordres du pouvoir
Peu après l’annonce de sa candidature, Paul Biya a procédé à un vaste remaniement militaire, touchant tous les corps d’armée. Ce geste est perçu comme un avertissement aux forces armées : “Ne vous mêlez pas de politique.”
Le scrutin présidentiel Cameroun pourrait être surveillé par des unités loyales au régime, ce qui inquiète les observateurs. “L’armée n’est plus neutre — elle est un pilier du système”, affirme un expert de la sécurité.
Des sources militaires anonymes ont révélé que des ordres ont été donnés pour “maintenir l’ordre coûte que coûte” le jour du vote.
Vérité #5 : Une opposition divisée et affaiblie
Le scrutin présidentiel Cameroun oppose un régime centralisé à une opposition fragmentée. Plusieurs candidats se disputent le même électorat, diluant ainsi la contestation.
Alors que Maurice Kamto (MRC) et Adamou Ndam Njoya (UNDP) représentent les principales alternatives, d’autres candidats comme Serge Espoir Matomba (CAMS) tentent de capter la jeunesse méfiante envers les vieux partis.
“L’unité de l’opposition est notre seule chance”, a déclaré un activiste. “Mais les ego sont plus forts que la démocratie.”
Réactions nationales et internationales
La société civile demande des réformes
Des ONG comme Conscience Africaine et Transparency International Cameroun exigent la création d’une commission électorale indépendante, le déploiement d’observateurs nationaux, et une couverture médiatique équitable.
“Sans transparence, il n’y aura ni légitimité”, affirme un porte-parole. “Et sans légitimité, il n’y aura pas de paix durable.”
Des pétitions en ligne ont recueilli plus de 100 000 signatures, appelant à un report du scrutin.
La communauté internationale en retrait
L’Union africaine et l’ONU ont appelé au “dialogue inclusif”, mais sans imposer de sanctions. La France et les États-Unis se contentent de déclarations prudentes, craignant de perdre leur influence.
“Les grandes puissances préfèrent la stabilité à la démocratie”, analyse un chercheur. “Tant que le pétrole coule et que les bases militaires sont sécurisées, elles fermeront les yeux.”
Seule l’Union européenne a conditionné une partie de son aide au respect des droits électoraux.
L’avenir du Cameroun après le scrutin
Un scrutin sans légitimité ?
Le scrutin présidentiel Cameroun risque d’être entaché par des accusations de fraude, surtout si la participation est faible. Un scénario de contestation post-électorale est plausible, avec des manifestations et des troubles civils.
“Si Biya gagne avec 70 % des voix, personne n’y croira”, prévient un analyste. “Et si l’opposition gagne, le régime ne l’acceptera pas.”
Le pays est à la croisée des chemins : réforme ou implosion.
Vers une transition encadrée ?
Certains experts proposent une transition négociée, avec un président intérimaire, une assemblée constituante, et un calendrier électoral révisé.
“Le Cameroun a besoin d’un ‘accord de sortie de crise’ comme en Afrique du Sud en 1993”, suggère un médiateur international.
Mais pour cela, il faut des interlocuteurs crédibles — et aujourd’hui, la confiance est au plus bas.
Images et texte alternatif optimisés
Image 1 : Rassemblement de l’opposition à Yaoundé
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Image 2 : Campagne électorale dans une région rurale
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Source de l’article : https://www.rfi.fr