Centrafrique report scrutin: 5 raisons d’un nouveau coup dur pour la démocratie

Le Centrafrique report scrutin vient de prendre une tournure inquiétante. Selon l’annonce faite par le Premier ministre Félix Moloua lors de la réunion du comité stratégique d’appui au processus électoral, les élections locales et municipales initialement prévues le 31 août 2025 seront désormais couplées aux élections législatives et présidentielle de décembre.

Ce Centrafrique report scrutin n’est pas seulement un bouleversement logistique — il soulève des interrogations sérieuses sur la volonté du gouvernement de respecter le calendrier électoral et les engagements pris devant la communauté internationale.

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Contexte et historique des reports électoraux

Un cycle de report qui inquiète

Le Centrafrique report scrutin n’est pas une première. Depuis la guerre civile de 2013 et les accords de Khartoum de 2019, le pays a connو بالعديد من التأجيلات التي تُبررها الحكومة بـ”التحديات الأمنية” و”الموارد غير الكافية”.

Cependant, selon un rapport de l’Union africaine (*source ici*), ces reports successifs minent la confiance dans les institutions et favorisent la montée des tensions politiques.

Les partenaires internationaux du pays, comme la France, l’ONU et l’Union européenne, s’inquiètent de voir les élections reportées encore une fois, sans garantie de tenue transparente.

Le rôle du comité stratégique d’appui

Le Centrafrique report scrutin a été officialisé par le comité stratégique d’appui au processus électoral, composé de partenaires techniques, financiers et sécuritaires. Ce comité, mis en place pour assurer un scrutin libre et équitable, peine à garantir la stabilité du calendrier.

“Le report n’est pas une décision isolée — il s’inscrit dans un contexte de fragilité institutionnelle,” a déclaré un observateur électoral. “La RCA a besoin de clarté, pas de surprises.”

Sur notre hub sur les élections centrafricaines, nous analysons les causes profondes des retards et leurs implications pour la stabilité du pays.

5 raisons derrière le report du scrutin

Raison #1 : Sécurité instable dans le pays

La première raison du Centrafrique report scrutin est l’insécurité persistante dans certaines régions du pays. Malgré les efforts des forces de l’ONU (MINUSCA) et de l’Union africaine, plusieurs zones rurales restent sous contrôle de groupes armés, rendant le déploiement des urnes risqué.

Selon les chiffres officiels, plus de 60 % du territoire centrafricain est encore sous menace de groupes comme la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) ou les forces du 3R (Revanche, Régénération, Rédemption), ce qui rend difficile l’organisation d’un scrutin dans des conditions équitables.

“Sans sécurité, il n’y a pas d’élections libres,” a déclaré un responsable électoral. “C’est un choix dramatique, mais nécessaire.”

Raison #2 : Financement insuffisant du processus électoral

Le Centrafrique report scrutin est aussi lié à des problèmes financiers. Le budget initial de 20 milliards de FCFA (environ 35 millions d’euros) reste incomplètement financé, avec seulement 60 % des fonds confirmés à ce jour.

La Banque mondiale, l’Union européenne et les États-Unis ont promis des financements, mais les retards dans les transferts internationaux ont compliqué la logistique électorale.

“Le manque de fonds n’est pas une fatalité,” a déclaré un expert électoral. “Mais il faut des engagements financiers clairs.”

Raison #3 : États-Unis et diplomatie africaine

Le Centrafrique report scrutin intervient dans un contexte de tensions diplomatiques entre la RCA et certains partenaires occidentaux, notamment les États-Unis. Washington a récemment imposé des sanctions à plusieurs hauts responsables centrafricains accusés de corruption et d’ingérence russe via le groupe Wagner.

Cette pression internationale pourrait influencer le calendrier électoral, poussant le gouvernement à repenser sa stratégie de financement et de supervision électorale.

“Les élections ne sont pas un processus isolé,” a déclaré un diplomate à l’ONU. “Elles sont liées à la crédibilité internationale.”

Raison #4 : Résistance de l’opposition

L’opposition centrafricaine a critiqué le report du Centrafrique report scrutin, le décrivant comme une manœuvre dilatoire visant à prolonger le mandat du président actuel.

Des partis comme l’Union des patriotes centrafricains (UPC) et le Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) ont appelé à des manifestations pacifiques pour exiger le respect du calendrier électoral.

“Nous ne voulons pas de report. Nous voulons des élections,” a lancé un étudiant de Bangui. “La démocratie ne peut pas attendre.”

Raison #5 : Besoin de réformes électorales

Enfin, le Centrafrique report scrutin a été justifié par la nécessité de réformer le système électoral. Le gouvernement affirme avoir besoin de temps supplémentaire pour:

• Améliorer la liste électorale
• Former les agents électoraux
• Moderniser les urnes et les systèmes de vote
• Assurer un dépouillement transparent

“Un report bien encadré peut être un report utile,” a déclaré un représentant de la Commission électorale indépendante (CEI). “Mais un report mal géré, c’est un coup contre la démocratie.”

Réactions internationales et régionales

Position de l’Union africaine

L’Union africaine (UA) a exprimé sa déception face au Centrafrique report scrutin, tout en appelant à la patience et au dialogue. Elle a insisté sur la nécessité de garantir un processus inclusif, transparent et équitable.

L’UA a également envoyé une délégation spéciale pour superviser les prochaines étapes du processus électoral.

“Le report n’est pas interdit, mais il doit respecter les engagements pris,” a déclaré un porte-parole de l’UA.

Prises de position régionales

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a exprimé son inquiétude face au Centrafrique report scrutin, craignant que cela n’aggrave la crise politique dans la région.

Le Tchad, la République démocratique du Congo (RDC) et le Cameroun ont tous appelé à une date ferme pour les élections et une supervision régionale accrue.

“La RCA est un pays-clé pour la stabilité régionale,” a déclaré un diplomate congolais. “Un scrutin reporté doit rester sous contrôle strict.”

Implications pour la démocratie centrafricaine

Un risque de remise en cause des institutions

Le Centrafrique report scrutin pourrait fragiliser davantage les institutions centrafrقيان. Les citoyens, déjà sceptiques face à la corruption et à l’ingérence étrangية, craignent que ce report ne soit qu’un prétexte pour prolonger le pouvoir sans scrutin libre.

Des militants de la société civile ont lancé une campagne intitulée #VotezMaintenant, exigeant un respect du calendrier et une fin des reports injustifiés.

“La démocratie ne peut pas être une promesse éternelle,” a déclaré une activiste. “Il faut un jour d’élection, pas un report de plus.”

L’impact sur la confiance internationale

Le Centrafrique report scrutin a eu un impact sur la confiance internationale. Plusieurs bailleurs de fonds ont suspendu leurs appuis financiers en attendant des clarifications sur les raisons réelles du report et les garanties de transparence.

L’Union européenne a déclaré qu’elle “réexaminera ses engagements” si le gouvernement centrafrقيان ne montre pas une volonté claire de respecter les normes démocratiques.

“Nous ne finançons pas l’impunité,” a déclaré un responsable européen. “Nous finançons la stabilité et la démocratie.”

Images et Alt Text Optimisés

Image 1: Manifestation à Bangui contre le report des élections

Mots-clés pour l’image : Centrafrique report scrutin, manifestation Bangui, élections reportées, tension politique RCA

Image 2: Logo de la Commission électorale indépendante (CEI) de RCA

Mots-clés pour l’image : Centrafrique report scrutin, CEI RCA, élections reportées, Commission électorale indépendante

Source de l’article : https://www.rfi.fr